Période de fabrication : 1950-1975 | Fabricant : Générale Aéronautique Marcel Dassault | |
Domaines : Aérospatial | Sous-domaines : Aéronautique | |
Organisme : CAEA (Conservatoire de l'air et de l'espace d'Aquitaine) | Ville : Mérignac | |
Modèle : Dassault Mystère IV N 01 | Matériaux : Aluminium, Nickel, Acier |
Description
Pressentant le besoin d’un chasseur de nuit pour l’Armée de l’Air, Dassault propose le Mystère IV N, une version biplace du Mystère IV B mais équipée d’un radar de recherche et de tir pour la chasse de nuit et doté d'une grande stabilité.
De couleur grise, le Mystère IV N se base plus exactement sur le Mystère IVB avec un réacteur plus puissant. Le fuselage de ce nouvel appareil est différent de son prédécesseur : la manche à air passe sous la cabine au lieu de l’encadrer.
Une commande de 2 prototypes du Mystère IV N est passée officiellement le 1er mai 1954. Celle du n°2 sera résiliée 4 mois plus tard.
Ce chasseur est équipé du réacteur Rolls-Royce Avon RA 7 doté de postcombustion. Le fuselage est modifié par rapport au Mystère IV B (l’entrée d’air est placée en dessous du fuselage) car il est prévu de loger le radar dans le nez à la manière du F 86D américain. Bénéficiant ainsi de nombreux composants de cellules et d’équipements des Mystère IVA et Mystère IV B en cours de développement, le Mystère IV N 01 effectue un 1er vol le 19 juillet 1954 à Melun-Villaroche, piloté par Gérard Muselli. La vitesse de Mach 1,1 est passée au cours du 13éme vol.
La célébrité de cet appareil prototype lui vient du record de vitesse, obtenu par la pilote Jacqueline Auriol le 31 mai 1955 à l’occasion du 87éme vol, avec 1151 km/h, sur une base de 12.300 km. Cette performance détrône ainsi celle de l’américaine Jacqueline Cochrane.
Utilisation
Afin de pouvoir montrer cet unique exemplaire au public, le CAEA obtient du Musée de l’Air et de l’Espace du Bourget le prêt du Mystère IV N 01. L’avion, démonté, arrive par la route (2 remorques) le 23 mars 1995 à Mérignac. Après quarante-et-un ans, dont plusieurs années passées à l’extérieur, il fait l’objet d’une restauration statique extérieure de la part des membres du CAEA, afin qu’il retrouve son aspect flamboyant de 1954.
Après quelques milliers d’heures de travail, le public peut enfin redécouvrir le Mystère IV N 01, notamment lors de manifestations aériennes, comme ce fut le cas lors du Tour de France des jeunes pilotes (18 juillet 1996), et du Salon des Avions de Légende (les 14 et 15 septembre 1996).